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 Dante, l'art et la manière de se faire détester.

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Dante

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MessageSujet: Dante, l'art et la manière de se faire détester.    Dante, l'art et la manière de se faire détester.  EmptyVen 2 Oct - 14:12

Bien installé dans une suite luxueuse d’un hôtel tout aussi luxueux, Dante déguste un verre de brandy en observant la vue à couper le souffle de la baie vitrée. A cette hauteur, on ne distingue que les toits des autres immeubles, le temps étant très couvert en ce jour d’automne. Plongé dans ses pensées, il n’entend pas immédiatement les coups frappés à la porte d’entrée. Son intendant prend en charge la visiteuse. Dès qu’il perçoit sa voix, il tourne la tête dans sa direction et un sourire satisfait se dessine sur ses lèvres. Il est vrai que cette femme est charmante. Ses formes voluptueuses sont parfaitement mises en valeur dans son tailleur fait sur mesure, français, visiblement. Son visage, bien que reflétant un sérieux très professionnel, laisse entrevoir une nature sauvage et enflammée.

Dante connait déjà les raisons de sa visite. Journaliste employée depuis deux ans par un très célèbre magazine de mode, elle a souhaité avoir une entrevue particulière avec l’un des hommes les plus sexy de la planète. Du moins son assistante a-t-elle cru bon d’ajouter cette information. Comme s’il avait besoin qu’on flatte son égo pour obtenir cet entretien. Bref, après avoir avalé d’une traite le reste de son verre, il ressentit une délicieuse chaleur dans son corps, qu’il attribua au brandy, mais également à la plantureuse journaliste.

Le majordome l’installa dans le petit salon. Dante ne la quitta pas du regard, notant la précision de chaque geste, ainsi que le léger tressaillement de la jeune femme lorsque leurs regards se croisèrent pour la première fois. Il s’avança vers elle, et lui tendit la main pour la saluer. Effleurant du bout des lèvres le dos de celle-ci, il détecta un parfum fleuri, de jasmin et d’amande, avec une touche de réglisse. Sa peau était douce et fraîche.


La journaliste : bonjour, Monsieur McKean. Je vous remercie de bien vouloir me recevoir, votre emploi du temps doit être particulièrement chargé avec votre arrivée à la New Generation Wrestling.

Dante : et bien, curieusement, ce n’est pas le cas. La presse n’est pas très friande de ce genre de spectacle, c’est moins rentable et moins sensationnel que le cinéma ou la pop musique. D’autant plus que cette entreprise vient tout juste d’ouvrir ses portes.

La journaliste : justement, qu’est ce qui vous a poussé à rejoindre la NGW ? En travaillant sur votre carrière, j’ai noté que vous pratiquez différents sports depuis votre enfance, notamment la course à pieds et le polo. Pourquoi vous tourner vers la lutte aujourd’hui ?

Dante : je n’en sais rien. C’est un sport qui m’a toujours intrigué, surtout la compétition qui y règne. Les sports que j’ai pratiqué demandaient de l’endurance, de la précision, mais surtout de l’intelligence. J’ai curieusement l’impression que cette dernière qualité n’est pas requise dans ce milieu.

La journaliste : vous prétendez que vos collègues sont stupides ?

Dante : et bien, au vu du recrutement actuel, il semble qu’on ait placé un sourd et muet à la tête des ressources humaines, ce qui a eu pour désagréable conséquence de permettre à des simples d’esprit comme Savage ou Anderson d’obtenir un contrat. Sans compter l’indigène…

La journaliste : le samoa

Dante : le samoa, et Westley qui se sont égarés à plusieurs reprises dans les locaux le jour de la signature de leur contrat…  Vous avouerez tout de même que le recrutement ne tardera pas à faire polémique.

La jeune femme ne commente pas et se contente de prendre des notes. Dante penche la tête et regarde ses doigts fins se promener sur son bloc notes.

La journaliste : les dernières informations font état de l’intégration d’une femme, une certaine Valdyra, et de King Kool.

Dante sourit.

Dante : j’aime beaucoup l’idée de me battre avec une femme sur un ring. Elles sont souvent bien plus agressives et opportunistes que les hommes, compensant ainsi leur manque de force. Mais il faudra qu’elle se mette bien dans la tête qu’elle ne recevra aucune forme de privilège dû à son sexe. Si les femmes ont obtenu certains droits, elles doivent en assumer les conséquences également.

La journaliste : vous n’êtes pas sexiste tout de même ?

Dante sourit.

Dante : je trouve vraiment regrettable de devoir frapper la gente féminine, c’est nécessaire à l’occasion, mais j’y prends rarement du plaisir moi-même. Mais si c’est ce qu’elles souhaitent…

La jeune femme devient rouge écarlate.

La journaliste : euh…. King Kool ?

Dante : le superclasse ? Pourquoi employer un superlatif pour se désigner si ce n’est pour compenser quelque chose ? Il ne suffit pas d’avoir une attitude de gentil crétin pour se faire apprécier du public. Quand on n’a pas de style, pas d’esprit et pas d’argent, il vaut mieux attendre d’avoir fait ses preuves sur le ring pour suggérer un surnom. Pour reprendre un dicton français, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Le public est capricieux, mieux vaut en être averti.

La journaliste : vous vous pensez meilleur qu’eux peut être ?

Dante se mit à rire sous les yeux interrogateurs de la brune. Il s’approche d’elle, et se penche pour approcher son visage du sien. Ses yeux d’un bleu très clairs, glacials, plongent dans les siens.

Dante : penser ? Je suis meilleur que le moindre de ces arrivistes. Je n’ai pas été recruté ici sur CV ou castings, Madame, mais invité à participer aux débuts prometteurs de cette société. Cela fait toute la différence entre eux et moi. Je n’ai pas supplié, quémandé une petite place, un petit salaire minable. Mon agent personnel a négocié la proposition faite par monsieur Leignort. Nous sommes à Wall Street, ici, tout est une question d’argent, de pouvoirs ! Le talent se négocie, s’achète à prix d’or. Nous avons trouvé un arrangement, et contrairement aux bouseux qui polluent déjà les couloirs de la NWG, je n’ai pas besoin de courir après les caméras et les micros pour me faire entendre. Vous venez à moi, comme une biche affolée croise le chemin du chasseur.

La journaliste murmure dans un souffle: je ne suis pas une biche, et vous n’êtes pas un chasseur.

Dante reste silencieux quelques secondes, puis se redresse et fait un signe de la main au majordome.

Dante : nous en reparlerons lors de notre prochaine entrevue, Madame. Pour l’heure, j’ai d’autres rendez vous qui nécessitent ma présence.

La journaliste : mais je n’ai pas fini l’interview !

Dante : ah oui ? Quel dommage ! C’est regrettable, si vous n’êtes pas capable de poser les bonnes questions. Vous êtes sans doute habituée à ce que les autres fassent le travail à votre place, et mes collègues seront sans doute plus disposés à vanter leurs mérites et à baver sur leurs petites vies minables. J’ai mieux à faire.

Le ton était devenu bien plus coupant et méprisant qu’au début de l’entrevue. Sans la saluer, il quitta la pièce et disparut de la vue de la jeune femme, qui rassembla ses affaires et suivit le majordome jusqu’à la sortie.  
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MessageSujet: Re: Dante, l'art et la manière de se faire détester.    Dante, l'art et la manière de se faire détester.  EmptyMar 6 Oct - 21:50

Vue incroyable à travers une vitre d'ascenseur donnant sur la grande pomme, New York. Dante se tient dos droit, tête haute, les mains jointes derrière lui. Il est filmé légèrement sur le côté arrière droit. Son regard est fixe, contemplant les buildings qui se dessinent à perte de vue.

Affligeant. Attristant. Consternant. Déprimant. Désolant. lamentable. Malheureux. Navrant. Pénible. Pitoyable...

Tant de mots existent pour exprimer ce que je ressens ce soir en écoutant l'ensemble de mes futurs adversaires. Je suis ... désagréablement surpris par le manque d'intelligence, d'originalité des personnes qui se prétendent tout et n'importe quoi. UNE BROCHETTE D'ABRUTIS!!!

Ses traits se sont brusquement crispés sur son visage, pour retrouver une apparence lisse et tranquille quelques instants plus tard.

C'est dramatique, de constater que seules les deux ... femmes... recrutées par la NGW semblent être plus redoutables que ce panel de dégénérés! Regardez les! J'ai tout d'abord cru que King Kool pourrait bien faire l'affaire, bien que son pseudo en lui même soit particulièrement ringard et que son style ne soit autorisé que par dérogation, mais sa dernière apparition m'a prouvé à quel point j'avais tort à son sujet. Il est aussi insipides que les autres!Tout dans l'apparence, rien dans la tête! Je déteste cette génération de lutteurs qui ne prend rien au sérieux, qui s'habille avec insolence en accordant les carreaux aux rayures, en mélangeant des couleurs improbables. Ce manque de gout est tout bonnement décadent.

J'aspire à une compétition digne de ce nom, où les adversaires sauront prononcer plus de deux mots cohérents, apprendront qu'on ne prétend pas être le meilleur sans avoir un minimum de bagages! Non, avoir lutté dans son trou paumé, que ce soit sur une île ou sur un iceberg, ne fait pas de vous d'authentiques lutteurs. Non, avoir échangé quelques coups de pelles avec des voyous dans une rue n'a pas changé votre destin de ... de ... de rien en fait! Vous n'êtes rien aujourd'hui, et vous ne serez pas plus demain. Vous pouvez vous proclamer tout ce que vous voulez, personne ne sera là pour démentir. Mais le bobard est trop gros à avaler. Champion de MMA et UFC? Sérieux? J'ai beau faire chercher le moindre indice par mon majordome, tu n'as pas plus de passé dans la lutte que Savage n'a obtenu de prix nobel! Vous êtes justes pathétiques, à vous faire valoir comme des caïds! La seule personne qui pourrait avoir un peu de mon respect, ce serait un homme simple, qui admettrait qu'il n'est rien, mais qu'il a tout à apprendre. Qu'il vient là en anonyme, espérant une vie meilleure....

Dante esquisse un maigre sourire, qui disparait rapidement.

Non, c'est peu probable. En fait personne ne mérite de respect tant qu'il n'a pas prouvé sa valeur. Bien entendu, je n'ai pas la même définition du mot valeur que ces faiblards. Pour moi, un homme valeureux est capable de renoncer à tout pour sa réussite personnelle. Bien sur, je ne parle pas du sexe faible. Les femmes ne devraient pas se battre. Une femme est conçue pour servir un homme, pour lui manifester obéissance et docilité. Une femme qui se bat, ce n'est pas par plaisir. C'est par devoir, par désespoir. Qui sont donc ces hommes qui vous ont laissé croire que c'était là votre dernière chance, votre dernier espoir? Vous avez tant d'autres choix que la violence! La violence est là pour assouvir les pires fantasmes de l'homme primaire. Nous, les hommes, sommes guidés par l'odeur du sang, l'excitation du danger! Nous avons toujours été les maîtres du jeu. Nous avons toujours assumé ce côté barbare et archaïque qui fait partie de l'identité, du code génétique masculin. J'ai du mal à comprendre l'obstination des hommes de pouvoir à intégrer des femmes dans des sports d'hommes. Et encore... c'était déjà contestable, mais des femmes de couleur... c'est de plus en plus pathétique. Je comprends cependant que les animaux sont nettement plus agressifs lorsqu'ils sont régulièrement chatiés. J'ai pitié pour la pauvre enfant qu'elle a pu être, si elle était née blanche, sa vie n'en aurait été que meilleure! Hélas, Dieu n'accorde pas sa bonté à tous, certains n'étaient pas derrière la porte le jour de la distribution.

Dante fait claquer ses talons l'un contre l'autre, preuve de son impatience. L'ascenseur se stabilise. Il jette un bref regard bleu acier vers la caméra, puis s'éclipse en soupirant.

Heureusement, le caviar est excellent dans cet hôtel, et les festivités sont agréables.

Il s'éloigne en direction d'un petit groupe dans un salon privé très luxueux. Une femme sublime semble le reconnaître et lui sourit. Il s'approche d'elle et glisse un bras possessif autour de sa taille, avant de lui sourire.
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MessageSujet: Re: Dante, l'art et la manière de se faire détester.    Dante, l'art et la manière de se faire détester.  EmptyMer 14 Oct - 13:46

Bienvenue dans l’univers pragmatique de la NGW ! Grâce à  notre prestation, King Kool et moi-même avons démontré à quel point l’homme pouvait être réceptif, 24 heures sur 24, à la violence, de quelque manière que ce soit. Bien sur, KK et moi sommes extrêmement différents. Le jour et la nuit, dirons nous. KK, vulgaire, habillé comme un clochard et offrant ses services pour une tournée dans un taudis, est prêt à entrer en scène sans musique, sans artifice, et peut être même sans spectateur. Ce n’est pas mon cas. Je suis sous contrat avec la NGW. Sans rémunération, pas de spectacle. Tout travail mérite salaire, dit on. Mais je ne suis pas ingrat. Le petit supplément de violence est cadeau de la maison.

Il sourit, d’un sourire froid et sans empathie.

Vous me direz, mais pourquoi tant de violence ? Pourquoi avoir attaqué KK dans ce parking sous terrain, pourquoi avoir utilisé les éléments à ma disposition ? Pourquoi ne pas m’être contenté d’une bonne bagarre aux poings comme tout homme éduqué, civilisé ? Pour rendre le spectacle plus divertissant. A la fois pour la société qui m’emploie, pour les fans, et surtout pour moi. La violence est ma petite addiction. J’aime ce qui fait grincer des dents. Ce qui soulève les cœurs sensibles. Ce qui provoque débats et polémiques ! Je suis un fervent admirateur de la cruauté humaine. Je l’observe, je l’expérimente, pour obtenir des réponses à mes questions. Certains prendront cela pour du sadisme, je me contenterais de répondre que c’est une sorte de hobbie. Mon instinct agressif, aggravé par le manque d’empathie à l’égard de mes semblables, est souvent injustement confondu avec un surdéveloppement de mon égo. A tord. Bien sur, je ne doute à aucun instant de mes capacités, mais je ne suis pas homme à claironner ma supériorité. Je l’imposerai au fur et à mesure de mes combats. Chacun de mes matchs sera un pur moment de sauvagerie humaine. Je vous ferai découvrir le visage le plus cruel et le plus sombre de votre histoire. Je remonterai à la surface vos peurs enfantines et provoquerait le chaos en bouleversant vos habitudes. Vous vous attendez à des combats classiques, je vous ferai comprendre que vous êtes loin d’avoir tout vu, tout exploré. Nous irons ensemble, à la recherche de vos limites, de votre conscience morale.

Son regard est animé d’une lueur inquiétante.

Dans mon prochain combat, je devrais faire équipe avec Evan Savage. Un match handicap, en quelque sorte, car le seul espoir de ne pas perdre ce match, face à une équipe normale, serait que je ne le laisse pas entrer sur le ring. Mais je pense que la rencontre va être amusante. Jouer avec quelqu’un d’aussi faible est particulièrement jouissif. Je sais déjà qu’il ne m’apportera rien du point de vue technique, mais je pourrais m’en servir éventuellement comme bouclier, ou bien en le projetant sur les autres. Il y a toujours un moyen d’utiliser un objet encombrant...  

Toujours le même sourire froid.

Ceci dit, j’estime être plus chanceux que KK, qui va devoir traiter avec le pilier de la compagnie, l’homme sans qui rien ne tournerait rond, l’homme indispensable depuis... la signature de son contrat la semaine dernière. Bien sur, Adam Leignort attendait après lui pour ouvrir la NGW. Il est l’élément essentiel à sa structure, le soleil qui permet à la compagnie de briller à travers le monde... Ou bien, c’est seulement un jeune con ambitieux et prétentieux qui brasse de l’air et tourne en rond en attendant d’avoir à faire à un véritable prédateur. N’aie crainte, Andersen, je vais m’occuper de toi. Méticuleusement. Avec précaution, et patience. Une précision chirurgicale, même. Et puis ensuite, je m’occuperai de King Kool, parce que j’aime être équitable. Il n’y aura pas de traitement de faveur, ni pour l’un, ni pour l’autre. Je prendrai grand soin de vous faire ressentir le moindre choc osseux, la moindre torsion musculaire. Tout cela en direct, sous les yeux enchantés de nos spectateurs surexcités.

Dante se lève et fait signe que l’interview est terminé. Il quitte la pièce.
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MessageSujet: Re: Dante, l'art et la manière de se faire détester.    Dante, l'art et la manière de se faire détester.  EmptyMer 21 Oct - 22:21

Dante est filmé alors qu'il s'installe dans une sublime limousine. Toujours tiré à quatre épingles, l'homme fixe la caméra de son regard vif et glacial.

Chers télespectateurs, c'est avec un plaisir non déguisé que je vais affronter votre nouveau justicier masqué, Lex Wild Justice. Ce phénomène, car s'en est un, a la particularité d'être pour l'instant le seul vengeur à dissimuler son visage sous un morceau de tissu au sein de la NGW. Pourquoi? Est-il affublé d'un terrible mal qui rend son visage insupportable à la vue des autres? A t-il honte de son passé, ou envisage-t-il déjà une sortie incognito, au cas où, dans un futur très proche, quelqu'un lui administrerait une déculottée telle qu'il n'oserait plus jamais indisposer ses congénères de sa présence?

Dans ce cas, je préconise à Lex de prévoir d'autres masques, d'autres déguisements. Qu’il en commande de toutes sortes, de toutes tailles. Sa vie entière sera consacrée à dissimuler la défaite que je vais lui infliger sous vos yeux horrifiés. Un simple bandeau sur sa tête ne suffira pas à camoufler sa disgrâce.

J’avoue être amusé par l’audace de ce pseudo justicier. Débarquer en plein match pour s’improviser arbitre. Protéger l'épouse modèle, puis punir l’indiscipliné, le cliché est terriblement prometteur. Rentable, surtout, suffisamment pour que Leignort nous confronte, histoire de savoir ce qu’il vaut. Notre employeur le sait, je suis de ces lutteurs qui, en un seul match, peuvent prédire la destinée de mes opposants. Ceux qui en sortiront grandis après avoir subi l'insurmontable deviendront des valeurs sures. Les autres disparaîtront. Pour que le monde tourne rond, pour que la société fonctionne, il faut respecter l'ordre pré établi. Il faut des vainqueurs et des vaincus. Demandez vous si vous voyez un Lex Justice dans le clan des vainqueurs, ou si vous l'imaginez à quatre pattes à l'issue de notre match, le souffle court, la déception dans le regard, en me regardant quitter ce ring la mine triomphante. Vous avez déjà votre réponse. C'est ainsi que va se dérouler notre combat. Je ferai en sorte qu'il ait ses quelques minutes de gloire, qu'il espère, après avoir compris que la lutte serait difficile, qu'il pense avoir une chance, et puis j'anéantirai ses espoirs juste après, et je contemplerai la peine qui se dessinera sur les traits de son visage masqué. Je le regarderai sombrer. La fin ne peut pas être différente, car Lex doit comprendre qui est le mal dominant. Il fera sa petite justice dans les couloirs, en domptant les petits puceaux surexcités. Mais pour ce qui est de la vraie leçon, celle qui laisse des blessures incicatrisables, je suis le seul expert. C'est un rôle taillé sur mesure pour moi, un talent que j'exerce avec une certaine fierté.  

Sachez qu'il y a bien des manières d’éliminer un adversaire, et dans notre métier, la plus efficace est encore de nuire à sa réputation. Et c'est si facile, quand on a à faire à des débutants. Certains s’anéantissent sans la moindre intervention extérieure, ils se suicident médiatiquement rien qu’en ouvrant la bouche. D’autres en revanche, cultive l’art du bien paraître, s’exprime avec élégance, mais sont tout bonnement incompétents, inaptes à la pratique de notre art. Les premiers seront ridicules, les seconds lamentables. Lex Justice va-t-il réussir à nous surprendre en se démarquant de ces deux catégories ? Il essaiera, soyez en certain. Le mieux que je puisse lui conseiller c’est de bien se préparer à notre rencontre. Pour l’instant, je suis en phase d'observation. J'analyse sa gestuelle, son attitude. Je sais déjà que c'est un homme qui surjoue sa comédie, il a besoin d'attention, de reconnaissance. Il a besoin de garder son anonymat, signe qu'il y a un secret à dissimuler. Lex, enfin, a envie de crever l'écran, de se mettre en avant. Par orgueil, ou par manque de confiance en lui, nous le saurons rapidement.

Maintenant, il va falloir passer à l'acte. Mon adversaire pourrait avancer qu'il possède un avantage sur moi: l'effet de surprise. En effet, Lex est nouveau, je n'ai aucune idée de ce qui m'attend durant ce combat. Lui, en revanche, a déjà pu observer une partie de mes talents sur le ring. Mais est ce vraiment un avantage? Me voir malmener, écraser mes adversaires les uns après les autres est il vraiment rassurant pour quelqu'un qui vient d'arriver, qui a tout à prouver? J'en doute. Lex va miser très très gros. L'enjeu est énorme. Le résultat, quel qu'il soit, aura un impact sur son avenir. S'il échoue, il pourra au moins se vanter d'avoir affronté l'athlète le plus redoutable de la Société. S'il gagne, il est assuré d'être dans les meilleurs matchs des prochaines cartes. Quoiqu'il arrive, l'issue du match sera spectaculaire et douloureuse. Il ne peut en être autrement.

La voiture s'arrête devant un immeuble. Dès que la portière s'ouvre, des flashs crépitent et aveuglent quasiment le grand blond. Il porte sa main en visière et sort du véhicule. Sans se départir de son sourire froid et distant, il se tourne vers la limousine qui succède à la sienne. Une élégante brune en sort, vétue d'une robe rouge moulante. L'homme, en parfait gentleman, lui tend une main bienfaisante et la glisse sur son avant bras en lui souriant.
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MessageSujet: Re: Dante, l'art et la manière de se faire détester.    Dante, l'art et la manière de se faire détester.  EmptyLun 26 Oct - 13:54

Dante remonte les manches de sa chemise blanche immaculée de façon très méticuleuse et soignée. Il fixe comme toujours l’objectif de ses yeux vifs et glacials, mais cette fois il arbore un petit sourire satisfait.

Enfin ! Enfin un peu d’ardeur, de passion ! Il en fallut des jours pour qu’enfin s’anime la bestialité qui sommeille en vous. Et regardez, au final, cette apothéose de coups et de prises en dehors de tout cadre légal... j’adore ça ! Vous avez agi tel que tout être primaire devait le faire dans pareille situation. Vous vous êtes vengés, à deux contre un, jusqu’à ce que ce pauvre homme ne puisse plus bouger. Quelle fantastique opération de justice et d’honneur !

Il rit de façon très élégante, masculine et discrète.

Quelle brillante démonstration ! A vrai dire, je n’aurais pas pu rêver mieux pour démontrer ma théorie. Vous êtes l’exemple même du citoyen lambda, qui affirme vouloir servir une cause avec loyauté et justice. Punir le mal par le bien. Ou par le mal, on ne sait plus exactement. Et en fait le monde entier se fout vraiment de ce qu’est la justice à présent, on parle d’une justice individuelle. Car la justice aujourd’hui bien différente de ce qu’elle était hier. Elle s’est démocratisée. Autrefois, seule l’élite des hommes était destinée à rendre justice. Des hommes à la moralité, la droiture et la vertu au dessus de tout soupçon. Irréprochable. Mais, tout comme la civilisation humaine, elle a évolué, cette justice. Elle s’est appauvrie. Elle s’est enlisée dans la médiocrité. Regardez mes actuels justiciers ! Ne sont ils pas beaux ? Ne sont ils pas nobles ? Autrefois, certains hommes se battaient pour la justice avec courage et mettaient leurs vies en péril pour sauver la veuve et l’orphelin. Il ne leur serait pas venu à l’idée de se déguiser comme des majorettes ou des bouffons pour amuser la galerie. Et ils auraient préféré mourir que de devoir agir comme les hommes qu’ils traquaient. Jadis, les hommes savaient se tenir, ils savaient se comporter comme leur rang l’exigeait.

Vous voyez, la justice, aujourd’hui est comme la télévision. Elle s’est abaissée à devenir populaire. Elle est devenue fade, inintéressante. Et l’une comme l’autre sont devenues totalement inutiles et illusoires. La justice est contrôlée par une poignée d’hommes qui assure la pérennité du crime en s’assurant que jamais rien ni personne ne pourra les confondre, et la télévision s’assure que l’ensemble de la population devienne suffisamment bête pour ne jamais remettre en doute l’ordre établi. Consommez, mais surtout ne réfléchissez pas. Tout n’est qu’illusion, et ce monde, tel que vous le voyez, est une vaste escroquerie. Mais bien sur, là, confortablement installés derrière vos écrans, à vous goinfrez de calories maquillées par des emballages attrayants, vous n’êtes pas en position de vous rebeller. Vous n’êtes pas en position pour objecter. C’est pourquoi des hommes comme Lex Wild Justice ou King Kool ont encore beaucoup de beaux jours devant eux, car même s’ils sonnent creux, même si leur goût est détestable, ils séduisent votre imagination. Ils sont paramétrés pour plaire à votre subconscient. Ce n’est même pas votre faute ! Des couleurs vives, des musiques dynamiques, une attitude légère et frivole, un look de super héro et voilà, le tour est joué. Après tout, le but est de vendre des tickets d’entrée et des produits dérivés made in china, rien ne vous oblige à apprécier le manque de cohérence des hommes que vous idolâtrez.

Dante se tourne vers la baie vitrée. Il observe d’un air désabusé les buildings qui se dressent devant ses yeux.

Oh bien sur je ne vous en veux pas. Il n’y a pas d’honneur à être admiré par des êtres dénués de réflexion et d’intelligence. Votre discernement est depuis bien longtemps aveuglé par la propagande médiatique. Il n’y a qu’à observer certains indicateurs, comme la remise de prix d’excellence, de médailles honorifiques. Autrefois, il fallait s’être distingué pour des faits d’armes, par des actes de bravoure ou pour avoir contribué à des innovations scientifiques ou technologiques sans précédent. Aujourd’hui, on récompense par le même titre honorifique, le même discours des comédiens, des sportifs ou des dictateurs. Il n’y a plus rien de juste dans ce monde, et les Justes doivent se retourner dans leurs tombes, tout cela n’est qu’une farce ridicule et pathétique. Les héros sont d’une autre étoffe et j’avoue que je ne raffole pas de cette vulgarisation.

Chers spectateurs, je ne peux rester insensible à votre admiration insensée. Lex Justice et King Kool seront mes cibles favorites jusqu’à ce qu’Adam Leignort estime qu’il est temps d’en changer. Comptez sur moi pour les mettre à l’épreuve, pour user de toutes les manœuvres nécessaires à les ridiculiser ? Oh pardon, les tester... Enfin, c’est du pareil au même. Notez que pour me mettre à terre il a fallu deux hommes agissant de manière discutable, pas plus reluisante que la mienne en tout cas, à la différence près que je l’assume. Ce low blow était incontestablement un coup délibéré et je ne le regrette pas. La réussite est tout de même au rendez-vous : avoir déchainé leur colère, leur soif de vengeance, était plus palpitant que de mettre une victoire de plus à mon actif. J’en ai appris plus sur eux à ce moment-là que durant nos combats.

Le regard qu’il tourne vers la caméra suffit à signifier au technicien que l’interview était terminée. Une assistante se presse pour lui apporter une tasse de thé fumant et éloigne les journalistes avec tact et détermination.
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MessageSujet: Re: Dante, l'art et la manière de se faire détester.    Dante, l'art et la manière de se faire détester.  EmptyMar 3 Nov - 13:38

Toujours la même attitude détachée, implacable de la part de Dante. Confortablement installé sur son fauteuil renaissance, il déguste une tasse de thé puis la repose sur une petite table située à côté de lui.

La lumière attire les nuisibles, c’est bien connu. C’est pour cela que Spencer Johnson s’est permis de s’incruster dans ce qui aurait du être un match punitif. Mais je compatis, il a certainement considéré que le combat serait plus charismatique avec un luchador dans l’équipe de King Kool. On n’est pas à un  déguisement prêt, ses partenaires sont bien costumés, eux aussi ! L’un se fait passer pour un lutteur et l’autre pour un chanteur... la seule personne crédible après moi, c’était Spencer Johnson. Alafa est une grosse brute sans cervelle et l’autre... pff

Il fronce les sourcils et regarde le sol.

Il est insignifiant. La plupart de mes collègues le sont également. Mais il faut faire avec ce qu’on a et Leignort se plie en quatre pour satisfaire les exigences des fans, toujours plus demandeurs de violence et d’égocentrisme. Tout cela, le public va l’avoir. Très bientôt, avec le PPV qui s’annonce exceptionnel. J’y occuperai une place incontournable, car il n’y a malheureusement pas de concurrence décente. Mais tout comme notre hôte, je ferai avec les moyens du bord. De mon adversaire, je parviendrai à faire sortir le meilleur... ou peut être le pire, qui sait. Comptez sur moi pour le pousser au maximum dans ses retranchements, sur le fil du rasoir. Grâce à moi, il découvrira qui il est vraiment. De quoi il est capable dans les moments de crise, lorsque plus rien ne va et qu’il faut prendre LA décision. Lorsque tout bascule, c’est le moment où certains hommes se révèlent aux yeux du monde. A Reckless Arena, je ferai en sorte d’être le seul et unique dominant de la NGW. Je marquerai l’histoire de cette fédération comme étant son tout premier champion, insaisissable, incomparable. Mais l’histoire ne s’écrit pas en une seule soirée. Ma domination s’inscrira sur des semaines et des mois.
N’y voyez pas là l’envie d’être admiré, aimé. Je n’ai rien à faire de vos considérations. Je sais que je fais partie de l’élite, et être applaudi ou sifflé ne change rien à ce qui se passe sur le ring. Mes adversaires sont là pour subir mes assauts et mes prises. Ils n’ont pas le choix, la seule issue est la défaite. Sans intervention extérieure, sans compassion de ma part, il n’y a pas d’autre alternative. Mais je comprends que cela soit difficile à accepter, à la fois par mes collègues que par le public. Il faut des « gentils » et des « méchants » pour faire un monde. Qu’importe que l’on donne du bon spectacle, pour le peuple il faut absolument que tout rentre dans des cases compréhensibles. Blanc, noir, bien, mal, juste, injuste, il faut que tout soit clair et qu’aucun doute ne subsiste. Je suis le doute. Je suis celui qui va vous faire réaliser qu’en chacun d’entre nous se cache une part d’ombre et de lumière. Un monstre et un héros. Un démon et un ange. Chacun à leur tour, mes adversaires perdront leur masque. Je les dévoilerai au grand jour, et parfois à eux-mêmes.

Le téléphone situé sur la petite table se met soudain à vibrer. D’un simple regard il intime l’ordre au caméraman de couper la caméra, celui-ci s’exécute immédiatement.
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MessageSujet: Re: Dante, l'art et la manière de se faire détester.    Dante, l'art et la manière de se faire détester.  EmptyLun 9 Nov - 13:57

Gros plan sur le buste d'un coureur au volant d'une voiture de course. L'homme porte un casque et la tenue adéquate, d'un blanc immaculé. On reconnait bien sur Dante, le regard concentré sur la route.

La vie est faite d'imprévus. Une longue et inépuisable suite d'imprévus. Il faut savoir jongler avec eux et en tirer profit. Pour être honnête, je n'avais pas envisagé la possibilité que Lex Justice se joigne à nous. Mais je savais que je devrais faire face à quelques ... complications. Lex, tu es le petit grain de sable qui a déjoué le destin. Dans l'ordre des choses, j'aurais éliminé une bonne fois pour toute King Kool. Nous aurions ainsi pu nous affronter sans trouble fête, au prochain combat pour lequel Adam nous aurait convié. Au lieu de cela, tu as décidé d'accélérer la cadence. Ohhhhh je sais...tu vas me dire que c'est une décision du grand patron, et qu'une occasion pareille ça ne se refuse pas.

Il prend le temps de tourner la tête et de fixer la caméra, quelques secondes, avec un grand sourire de séducteur.

Opportuniste donc.

Il se concentre à nouveau sur la route.

Si j'ai appris une chose sur les hommes de ton acabit, c'est bien de m'en méfier encore plus. Vois tu, des hommes lâches et cupides, il y en a à la pelle. Des infidèles, des fourbes, il en passe des dizaines dans notre secteur d'activités commun. Les hommes comme toi, par contre, sont assez rares. Rare et imprévisible. Mais ce sont également ceux-là qui trahissent avec le plus de sincérité. Plus l'espoir est grand, et plus la déception qui suivra sera immense. Car elle viendra, n'en doute pas. Et pour que tu te plantes en beauté, il me faut t'élever au firmament. t'emmener avec moi au sommet de nos carrières. Je t'ai choisi.

A nouveau, il se tourne vers l'écran.

Non, n'aie crainte, tu n'es pas l'élue de mon coeur, je ne crois pas à ces banalités sur l'amour, le coup de foudre, tout cela... et surtout, n'en déplaise à certains mais ma préférence reste pour le sexe faible.

Clin d'oeil. Puis il se tourne vers le circuit. Ses gestes sont précis et efficaces.

Par contre, je sais parfaitement pourquoi Adam t'a envoyé à moi, et pourquoi tu a accepté ce défi. Le challenge. L'excellence. Tu es à l'affût d'une compétition qui servira à ta gloire. Et je suis cette compétition. Ne cherche pas, il n'y a pas compétiteur plus ambitieux et plus intéressé que moi. D'autant plus qu'Adam a ajouté une petite récompense des plus appétissantes. Il n'en fallait pas moins pour te mettre une cible sur le dos, en remportant ce match tu es devenu la souris qui cherche un petit trou pour se cacher afin d'échapper au félin qui la chasse. Cela a suscité un appétit que je croyais en sommeil. Tout cela m'a... excité, n'ayons pas peur des mots. J'attends avec impatience l'occasion de saisir moi aussi cette opportunité, car si le titre majeur de la NGW doit être mis en compétition, tu me trouveras inévitablement sur ton chemin. J'emploierai tous les moyens, légaux et illégaux, pour parvenir à mes fins. Compte sur moi pour faire des semaines qui viennent un vrai calvaire. Je pourrais dire que je vais devenir ton plus grand cauchemar, mais c'est faux.

D'un coup, il bloque les roues et la voiture décrit un cercle en dégageant un grand nuage de fumée. Au bout de quelques secondes, elle se stabilise et Dante coupe le moteur.

Un cauchemar s'arrête lorsqu'on s'éveille.

Il sort du véhicule alors que plusieurs techniciens s'activent autour. Il enlève son casque qu'il donne à un assistant alors que sa secrétaire particulière arrive en pressant le pas derrière lui et commence à lui faire un rappel de ses prochains rendez-vous.
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MessageSujet: Re: Dante, l'art et la manière de se faire détester.    Dante, l'art et la manière de se faire détester.  EmptyJeu 12 Nov - 15:20

Nous revoici en présence de Dante. L’homme se trouve dans une écurie dans laquelle quelques étalons l’observent de leurs box.

Alors voilà, c’est ce type de décors qui te plait, Lex Justice ? Le Shérif de la NGW prend son pied à chevaucher des canassons au galop dans la campagne profonde ?

Il rit à gorges déployées.

Après tout pourquoi pas, chacun ses plaisirs ! Lorsque j’ai malencontreusement heurté tes joyaux de famille, je pensais que tu allais avoir quelques petits problèmes techniques comme des fuites urinaires, ou bien des défaillances au niveau de ta libido. Mais non, toi, ton seul et unique regret c’était de ne pas pouvoir monter à cheval... te voilà de nouveau comblé alors !

Il prend le temps de se déplacer tranquillement, et s’approche des chevaux, tout en faisant bien attention de ne pas marcher dans des traces suspectes.

Je te remercie pour ta prévenance, cher Lex. Je te confirme que le fait que tu sois sélectionné en premier ne suscite pas chez moi l’euphorie, mais contrairement à ce que tu penses, je n’en veux pas à Adam. Tu vois, cette fédération a quelque chose de particulier. Si tu as bien lu ton contrat, tu sais comme moi que seul le profit est important. Le profit et donc implicitement, le divertissement du public. En dehors de cela, nous sommes dirigés les uns contre les autres. A noter qu’Adam adore surprendre ses spectateurs, et par conséquent, nous sommes régulièrement confrontés à quelques changements de programme. Certains y perdront la foi. Pour moi, cela fait partie du métier et avec un peu de recul, j’y trouve mon compte. Tu vois, que le bien triomphe du mal, c’est dans l’ordre des choses, les esprits simples ont besoin de ce type de réconfort, tu contribues à les rassurer, à les conforter dans la justice du traitement des faibles. Tu amènes des valeurs auxquelles le peuple a besoin de se raccrocher, et c’est presque jouissif d’imaginer à quel point tout cela est fragile. Tu penses que je vais changer maintenant ?

Le sourire sadique qui se dessine sur ses lèvres prouve qu’il se délecte de ce qui va suivre.

Bien au contraire. Les mots tels que « valeur, rédemption » n’ont pas de signification pour moi. Ce sont de jolis mots, qui sonnent bien dans la bouche d’un justicier. Mais cela n’a aucun intérêt. Et quelle déception ce serait pour le public, que de me voir si vite courber l’échine et baisser les armes ! J’ai une passion, Lex. Et cette passion est l’analyse du comportement humain lorsqu’on le pousse dans ses plus extrêmes retranchements. Je place des hommes et des femmes dans des situations exceptionnelles, où leurs vies sont en jeu. Et ils révèlent leurs vraies natures. Sais tu qu’aujourd’hui on me paye pour cela ? C’est un métier très lucratif, qui me permet de vivre confortablement tout en donnant vie à mes plus sordides scénarios, tout en collectant des données qui me serviront également dans mes recherches.

Et c’est ainsi qu’aujourd’hui, toi, et moi, nous allons nous retrouver, de plus en plus souvent, et devenir comme les doigts d’une main.

Il lève sa main, la regarde un instant puis fixe à nouveau la caméra. Le sourire radieux qui illumine son visage ne présage rien de bon.

L’histoire nous dira si oui ou non, ces deux doigts de la main peuvent cohabiter, ou bien s’il faudra procéder à une ablation. Je ne te cache pas, cher Lex, que c’est un exercice que je maitrise parfaitement depuis de nombreuses années.
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